La marche afghane est une technique de marche basée sur le principe de la coordination de la respiration au rythme des pas. Elle est née dans les années 1980 à partir des observations effectuées par le français Édouard G. Stiegler, auprès des caravaniers afghans, capables d’effectuer des marches de plus de 60 km par jour pendant des dizaines de jours1.
Principe de base :
La marche afghane remet la respiration au cœur de la marche. Elle joue sur le principe de synchronisation de la respiration avec les pas effectués tout en tenant compte de la déclivité du terrain. Plus ce dernier est pentu, plus les pas seront réduits.
Mode opératoire :
Le rythme par contre, reste fonction de chacun. Il faut essayer pour trouver son propre rythme : pour l’un, le rythme le plus confortable en terrain plat sera quatre pas alors que pour l’autre ce sera trois ou deux. Le principe est donc l’harmonie, le système de balancier : on doit avoir le même nombre de pas à l’expiration et à l’inspiration, et chaque apnée doit être équivalente à la précédente. Par exemple, on aura : 3 pas pendant l’inspiration – 1 pas les poumons pleins – 3 pas pendant l’expiration – 1 pas les poumons vides ; et on reprend. En montée, la technique est un peu différente : on compte autant de pas à l’inspiration qu’à l’expiration et on adapte le rythme en fonction de la difficulté. Plus la pente est raide, plus le rythme est court : on inspire et on expire sur 4 pas ou 3 puis 2 au fur et à mesure que la pente s’accentue ; sans retenir sa respiration.
Les préférences de chacun pour tel ou tel rythme respiratoire doivent être respectées car elles correspondent à des nécessités purement physiologiques. Certains adopteront des rythmes courts, d’autres des rythmes longs, d’autres encore reviendront à la marche ordinaire sur certaines parties de l’itinéraire.